Le chant du cygne.
Pariant avec son éditeur sur le fait qu'il puisse écrire un roman en seulement 24 heures, un romancier s'isole dans un manoir afin d'y trouver l'inspiration. A son arrivée, il va découvrir qu'il y a...
Par
le 26 mars 2022
5 j'aime
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Réalisé en 1982 et projeté sur les écrans l'année suivante, Le Manoir De La Peur est tout d'abord un "coup" de la part des producteurs israéliens Manahem Golan et Yoram Globus pour le compte de la filiale britannique de la Cannon. L'idée est simple : réunir à l'écran les 3 monstres sacrés du cinéma d'épouvante traditionnel que sont Vincent Price, Peter Cushing et Christopher Lee dans le cadre d'une même intrigue et sans passer par la case du film à sketches ou des séquences dispersées. C'est donc ici la première et dernière fois que les trois acteurs sont amenés à jouer ensemble, une idée qui plait immédiatement à Vincent Price qui accepte la proposition des cousins producteurs sans même lire le scénario... qui est par ailleurs inexistant. Cushing, excité par l'idée de donner la réplique à Price, accepte à son tour. Ce qui amène Lee à également entrer dans le projet, suivi par un quatrième vétéran qui n'est autre que John Carradine. Pour les heureux producteurs, il suffit maintenant de dénicher un scénario et un réalisateur.
Après avoir engagé Pete Walker pour la mise en scène, la première idée est de produire un remake en couleur de The Old Dark House, œuvre de James Whale réalisée en 1932 avec Gloria Stuart, Charles Laughton et Boris Karloff dans les rôles principaux. Mais les droits s'avèrent difficiles à acquérir et Golan préfère investir nettement moins d'argent en contractant la permission d'adapter une vieille pièce de théâtre nord-américaine oubliée, intitulée Seven Keys To Baldpate et tirée du roman éponyme de Earl Derr Biggers publié en 1913.
Troisième adaptation cinématographique de la pièce après celles de 1917 et 1935, Le Manoir De La Peur narre l'aventure d'un écrivain qui s'isole dans une étrange demeure abandonnée afin de rédiger un nouveau roman en 24h. Mais cette maison, qui devait être totalement vide, est en fait occupée par deux étranges domestiques et voit arriver d'inquiétants personnages visiblement liés à une sombre intrigue...
Si le temps paraît bien long de par le rythme mollasson conjugué au métrage, le plaisir de retrouver Price, Cushing et Lee, qui s'amusent comme des petits fous à se donner la réplique, sauve littéralement le film des abysses de l'ennui. Avec sa réalisation trop académique malgré un montage parfois audacieux, le tout s'exécute sommairement à mille lieues des whodunit de la même époque (nous sommes ici en 1983) largement plus malaisants, morbides et sanglants.
Quant au twist final, qui était déjà celui de la pièce originale, il sera néanmoins réutilisé 3 ans plus tard par Fred Walton pour les besoins de Week-End De Terreur.
Reste que l’œuvre est la dernière association de Cushing et Lee à l'écran, un quart de siècle après le formidable Frankenstein S'Est Échappé ! de Terence Fisher. La fin d'un mythe, en somme.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Mes films / BD & DVD et Films visionnés en 2023
Créée
le 28 juin 2023
Modifiée
le 19 nov. 2024
Critique lue 42 fois
4 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Le Manoir de la peur
Pariant avec son éditeur sur le fait qu'il puisse écrire un roman en seulement 24 heures, un romancier s'isole dans un manoir afin d'y trouver l'inspiration. A son arrivée, il va découvrir qu'il y a...
Par
le 26 mars 2022
5 j'aime
Réalisé en 1982 et projeté sur les écrans l'année suivante, Le Manoir De La Peur est tout d'abord un "coup" de la part des producteurs israéliens Manahem Golan et Yoram Globus pour le compte de la...
Par
le 28 juin 2023
4 j'aime
2
L’origine du film, avant même qu’il y ait un quelconque scénario et un réalisateur déterminé, était de rassembler trois grandes stars du cinéma fantastique, Vincent Price, Christopher Lee et Peter...
Par
le 19 févr. 2021
3 j'aime
Du même critique
Adaptation filmique de la BD franco-belge La Grande Odalisque, elle-même très inspirée par le manga Cat's Eye, Voleuses est un divertissement made in France qui vise essentiellement le grand public...
Par
le 1 nov. 2023
29 j'aime
2
Dans une vieille interview, Terence Fisher affirmait que la principale origine du vampire dans la culture occidentale remonte à l’apparition du serpent qui, dans la Bible, tente Ève et lui fait...
Par
le 26 déc. 2024
13 j'aime
6
J'avoue ne pas comprendre le principal reproche fait à Rue Barbare. "Ça a vieilli" peut-on lire de-ci de-là. Bah oui, normal, le film fêtant ses 40 ans cette année, il n'est plus tout jeune...Au-delà...
Par
le 21 sept. 2024
10 j'aime
7