Une production typique Walt Disney : on prend une attraction du parc Disney, une tête d’affiche (même si elle est en perte de vitesse), un homme de la maison pour mettre ça en scène, on soigne quelques effets spéciaux, on imagine quelques blagues pour faire rire les gamins et certaines scènes pour gentiment les effrayer, et on emballe le tout. Sur le papier, le sujet a de quoi susciter à la fois l’inquiétude et l’espoir. Le résultat répond parfaitement à cette paradoxale attente.
La réussite du film repose sur ses décors, ses effets spéciaux et son casting (Terence Stamp quand même). Le souci, c’est que le scénario est bien trop paresseux pour toucher une cible qui semblait pourtant plutôt facile à atteindre avec un tel sujet. S’il grimace, gesticule et parle toujours autant, Eddie Murphy est parfait mais il est dommage qu’il soit obligé de porter à bout de bras l’aspect comique du film. Mal servi au niveau des dialogues, il provoque quelques sourires lors de certaines situations amusantes mais pas davantage.
Long à se mettre en place, le film est avare en péripéties une fois l’intrigue posée. Le résultat, s’il est acceptable, est donc forcément décevant car, une fois encore, Walt Disney donne le sentiment de bâcler une entreprise qui avait pas mal d’atouts pour faire vraiment mouche. Le casting sauve l’affaire du naufrage mais une telle idée dans les années 80 avec Spielberg en producteur aurait donné une autre allure. On ne peut pas réussir deux fois l’opération Pirate des Caraïbes en se contentant d’écrire sur l’affiche que c’est la même équipe aux commandes…