Le cinéma de Fassbinder est quand même très particulier. Il peut paraître kitsh et parfois même maladroit, mais ses films possèdent une aura inexplicable qui font que l'on est plongé à l'intérieur du début à la fin, fascinés. Ce Marchand des quatre saisons ne déroge pas à la règle. Son personnage principal possède une psychologie extrêmement bien écrite et passionnante, tout en contradictions, en souffrance, en lutte, contre les autres et surtout contre lui même. Encore une fois, il est placé seul face à sa famille, ses pairs, et surtout contre la société, et c'est une sorte de descente aux enfers qui guide le film. Le rythme est encore une fois extrêmement bien gérée, les séquences sont d'une grande justesse et l'écriture des personnages se veut l'une des plus grandes qualités du film. Je l'ai trouvé moins bien que "Tous les autres s'appellent Ali", mais il m'a quand même beaucoup plu.
A voir !