Le film commence. La voix-off, qui nous met tout de suite dans le bain: ça va pas bouger des masses. C'est ça le problème. Godard se prend visiblement pour un grand Philosophe du Cinéma et de la Vie, il cherche à nous faire passer un message à travers ce film qu' ô combien peu de personnes peuvent comprendre car ô combien inférieur à ma philosophie de branlette intellectuelle. Cela s'entend dès les premiers "dialogues".
J'ai été extraordinairement déçu par la scène d'introduction, celle des fameuses fesses de Bardot. Pas tellement par le fait qu'on les voit pas beaucoup (ça ne m'aurait pas déplu, faut bien le dire), mais surtout parce que la scène est chiante à mourir. Je ne savais pas que leurs dialogues de pervers s'éternisaient... On bascule sur un tournage, avec Fritz Lang. Et là, c'est même plus chiant, c'est l'Ennui total. Les dialogues non traduits deviennent du coup complètement inintéressants et impossibles à suivre (et quand on traduit, c'est des citations de la philosophie de Monsieur Godard, alors je sais pas si c'est plus une qualité qu'un défaut finalement...), les acteurs s'ennuient (surtout Piccoli), les dialogues sont insipides comme pas croyable, tout est trop long, la mise en scène n'a rien de vivant... C'est ça le film culte de Godard ? Si ça on le considère comme un de ses chefs d’œuvre tandis qu' "adieu au langage" est un navet, j'ose même pas imaginer comment est ce dernier... donc c'est bien simple, au bout d'une demi-heure, j'ai éteins. Faut pas déconner non plus. Reste la mythique musique, vraiment belle, et les décors idylliques (mais ça c'est pas de Godard...).
Donc, le Monsieur Godard, celui qui a osé décrété que "le cinéma est mort" en 1999 devrait sérieusement se demander pourquoi les gens vont au cinéma. Voir du rêve ou de l'ennui ? Y' a pas moyen de rêver avec ce film. En plus, on voit pas bien le cul de Bardot.