C'est quand même très limite...
Plus jeune The Mexican ne m’avait déjà guère marqué, aussi me fallut-il une bonne dose de courage pour visionner de nouveau ce méli-mélo fort peu convaincant ; assurément pas la meilleure réalisation de Gore Verbinski, qui connaîtra par la suite son heure de gloire avec un pirate déjanté…
Mais en attendant, nous voici propulsé au sein d’un récit désertique (dans les deux sens du terme), compte tenu d’une intrigue au rabais : dans le genre galère de petit malfrat on a déjà vu bien mieux (Snatch, Pulp Fiction…), et The Mexican ne brille que de par son bon casting, malheureusement au service de personnages majoritairement indigestes.
James Gandolfini s’en sort d’ailleurs le mieux, son rôle de tueur à gage homosexuel étant bien plus intéressant que le reste de la galerie, tout en donnant lieu à une trame annexe un tant soit peu convaincante de par son ton semi-burlesque efficace ; Brad Pitt dans son cas se trouve forcé de cabotiner à n’en plus finir, son loser de Jerry étant aussi peu crédible que foutrement malchanceux… et que dire de la talentueuse Julia Roberts, qui incarne là une Samantha hautement irritante, et ce dès les premiers instants du long-métrage.
Bref, ce cocktail comique-romance-polar pour le moins indigent ne nous convainc pas, le scénario dans son ensemble n’étant que trop peu passionnant : ambiance plate, aucune tension ou autre teneur dramatique, rien de plus qu’une intrigue formatée multipliant de prétendues situations cocasses… bien plus à même de nous faire grimacer.
Ceci étant dit, il ne faut pas non plus jeter la pierre à The Mexican, qui parvient tant bien que mal à divertir, et ce sans prétentions ; Gore Verbinski nous aura en tout cas habitué à mieux côté mise en scène, mais au regard de la pauvreté du récit cela aurait été du beau gâchis.
A voir pour le casting en somme, avec en tête de file un James Gandolfini excellent.