Julia Roberts se met à hurler pour une raison qu’on ignore

On a eu il y a deux ans un excellent film sorti sur Netflix, du nom de Don’t Look Up.

L’année dernière, c’était The White Noise, bon film pas très bien maitrisé.

Et cette année, apparaît Le Monde Après Nous, au casting 5 étoiles (comme les deux précédents films), avec Julia Roberts, Mahershala Ali (acteur de génie), Ethan Hawke et Kevin Bacon, qui, présenté comme un personnage principal n’apparaît à notre grand désarroi qu’à la fin du film.

Wow, me dis-je, je sais ce que je vais faire de mon samedi après-midi.

Malheureusement ce fut pour moi une grande déception. Dès la première scène, Julia Roberts sonne faux. Dans un contexte de réveil matinal la voilà qui démarre une tirade sur le sens de la vie comme on en verrait dans une pièce de théâtre, pour finir sur une phrase sans doute censée faire un effet choc sur le spectateur: « i fucking hate people ».

Euh, bon, d’accord.

Julia Roberts et sa joyeuse famille de démocrates-blindés-déprimés s’en vont donc séjourner le temps d’un week-end dans une riche maison qu’ils louent pour la modique somme de 2000€. Faisons une parenthèse sur la famille en question: dîtes vous qu’il s’agit de la famille cliché du film qui fait (ou est censé faire) un peu peur : dès qu’il se passe quelque chose de bizarre, la mère de famille (ici Julia Roberts) s’inquiète, alors que le père de famille un peu paresseux et pas super malin lui répond « mais non, t’inquiète, tout va bien ». La petite fille est témoin de choses étranges, bien que personne ne la croit et l’ado n’est intéressé que, mais alors que par les filles. Cette famille vue et revue est tellement clichée qu’on croirait presque en voir une parodie.

Le soir près être arrivés dans cette magnifique maison, Julia et Ethan (je sais plus les noms de leurs personnages) reçoivent la visite d’un homme nommé G.H (Mahershala Ali) et sa fille, qui se présentent comme les propriétaires de la maison et qui souhaitent loger chez eux après une énorme panne de courant. Julia et très suspicieuse, il est vrai que ces deux personnages ont quelque chose d’étrange. On nous propose donc ici une première intrigue: qui sont réellement ces gens, qui débarquent en pleine nuit sans preuves qu’ils soient réellement les propriétaires de la maison?

Quelques minutes de film plus tard et bam, cette première intrigue est jetée à la poubelle et la famille de Julia et Ethan se retrouve confiné avec Mahershala et sa fille après un message d’alerte recommandant de rester chez soi après un grave problème dont on ne connaît pas trop la nature ou l’origine.

S’en suit un film long et lent constitué d’un enchaînement interminable d’événements bizarres le tout sur une musique lourde et écrasante.

Les acteurs.

Il y’a quelque chose dont il faut à tout prix parler, c’est Julia Roberts. Une grande actrice par laquelle je n’ai jamais été aussi déçu de toute ma vie. Comme je l’ai dit au début, Julia sonne faux, du début à la fin et ira presque jusqu’à se ridiculiser parfaitement durant une scène sans queue ni tête que je vais me faire le plaisir de vous décrire ci-après :

Alors que Julia et Ruth (la fille de G.H) cherchent la fille de Julia perdue dans la forêt, Ruth tombe nez à nez avec une véritable armée de cerfs (pourquoi ?). Alors que ces majestueux animaux observent Ruth, Julia cours et se place entre Ruth et les cerfs, puis, comme pour effrayer ces pauvres bêtes, se met à hurler en gesticulant et en faisant de grands gestes avec les bras. Cette scène n’a aucun sens ni de près ni de loin, ce n’est qu’un gentil groupe de cerfs et Julia se met à hurler comme si elle était face à une meute de loups affamés. Oui, on peut le dire, cette scène ridiculise totalement la grande actrice qu’est Julia Roberts.

Le grand enjeu pour les acteurs dans ce film est la crédibilité. Des trois acteurs principaux Ethan Hawke est celui qui s’en tire le mieux, en même temps c’est le seul à qui on a donné un personnage un minimum crédible. On peut également saluer Mahershala Ali, acteur tellement talentueux que même quand on leur force à jouer des scènes ou à dire des répliques ridicules au plus au point, il arrive à faire en sorte que ça ressemble à quelque chose, la ou Julia Roberts a échoué.

Ceux qui ont aimé le film on salué les prises de vue, mouais, le mec retourne sa caméra pour que les gens disent après « wow ! regardez on voit l’image a l’envers , c’est du génie ! ».

Bref, la morale de cette histoire pour Netflix est la suivante : «Rien ne sers de faire venir Julia Roberts et Ethan Hawke, il faut que le scénario et la réalisation soit bien ».