Le Monde après nous, thriller psychologique qui s’inscrit dans le genre catastrophe, diffusé sur Netflix, est un film adapté du roman éponyme publié en 2020. Il a aussi la particularité d’être produit par le couple Obama.
Le film raconte les vacances d’une famille américaine à Long Island interrompue par l’arrivée des propriétaires de la maison qu’elle a louée, venue se réfugier en raison d’une cyberattaque qui crée la panique en ville. L’intérêt du film réside dans sa tension psychologique, les personnages ne savent pas s’ils peuvent se faire confiance, alors que leur monde semble devenir complètement dingue. L’intrigue fait la part belle aux sentiments d’Amanda, une mère de famille victime de la société moderne, individualiste, qui déteste les gens et l’hypocrisie des rapports qu’ils entretiennent. La crise qu’elle traverse avec sa famille l’amène à redécouvrir l’importance d'être bien entouré.
Le film s’illustre par son ambiance pesante, grâce notamment à une bande-son anxiogène et efficace. Les personnages sont extrêmement bien définis. Le comportement des enfants est affreusement juste, et ça fait peur. Rosie, la jeune fille, illustre parfaitement la vacuité dans laquelle peut se trouver cette jeunesse nourrie au numérique. L’intrigue est toujours crédible. Tout est réalisé avec une intelligence rare. Le scénario nous fait nous poser beaucoup de questions sur le monde qui nous entoure.
Le casting est impeccable. J’ai adoré la performance de Julia Roberts, qui est magnifique. J’ai beaucoup apprécié Ethan Hawke, même si son personnage est le moins intéressant. Mahershala Ali est sublime, il a une intensité de jeu fascinante.
Pour ce qui est des défauts, le film accuse quelques longueurs, mais cela n’entrave jamais l’immersion. Ce qui m’a le plus énervé, ce sont les intrigues ouvertes, qui ne trouvent pas toujours de réponses. Le dénouement risque d’ailleurs d’en frustrer plus d’un. J’ai été un peu agacé, mais je reconnais que cette fin ouvre le champ des possibles et nous interroge énormément. Le film m’a fait beaucoup réfléchir (à l’image de Déni Cosmique). J’aimerais beaucoup qu’une suite soit envisagée, car j’aimerais connaître la suite des événements surprenants de cette histoire.