Certes, le monde de Charlie a quelques petits défauts : l'acteur principal n'est pas fort d'un jeu grandiloquent, il y a parfois de bons sentiments et des phrases comme on a l'habitude d'en lire chez les twittas-kikoo-lol-tavu. Cependant, le film n'en est pas moins émouvant : histoire initiatique d'une transition pas simple entre le collège et le lycée dans laquelle chacun pourra se reconnaître, c'est aussi celle d'un adolescent confronté au deuil et à d'autres problèmes tout aussi graves si ce n'est bien plus, et d'un en particulier qui, à mon souvenir, n'a jamais jusqu'ici été traité. Le monde de Charlie est très émouvant, fait doucement sourire parfois, est plein de vérités et vient rehausser ce genre parfois pauvre qu'est le teen-movie. À noter : une très belle performance d'Ezra Miller qui n'est visiblement pas seulement bon qu'à jouer des psychopathes, et une réapparition en force d'Emma Watson, capable d'un registre différent que celle d'une Hermione Granger dans Harry Potter.