Les Teenagers au cinéma, c'est souvent un peu embarassant. Stephen Chbosky, écrivain, scénariste et réalisateur du machin, parvient à un bel exercice d'équilibriste en dépeignant avec une belle acuité les névroses de ses jeunes personnages. En dévalant la pente par le versant nostalgie, The Perks of Being a Wallflower (comme on préférera le nommer) parvient assez miraculeusement à se confronter à tout un tas de situations stéréotypées ou de dialogues potentiellement éculés sans se prendre les pieds dans le tapis. En résulte un naturel et un charme indéniables.
Malgré une lumière très instagram et une méconaissance assez agaçante de l'oeuvre de David Bowie, cette bluette 90's autobiographique a suffisamment de caractère pour dépasser le fétichisme poseur d'un, pour l'exemple, "Nick and Nora's Infinite Playlist". La distribution, recyclant quelques gloires du teenage-movie mainstream, favorise une identification maximale. Le meilleur du genre depuis, allez, Donnie Darko.