On ne comprend pas trop ce qui a poussé Kechiche, grand cinéaste du verbe, à se lancer dans ce biopic étrange, en grand partie en langue étrangère, sur une icone muette.
Et icone, c'est vite dit, tant le film s'evertue à ne sanctifier en aucun cas son personnage, à ne lui accoler aucune couronne ou auréole, préferant le traiter avec une platitude qui dépasse de loin le simple désir d'authenticité historique.
En resulte un film long, pénible, aux choix étranges, ne faisant aucun cadeau à son spectateur.
Ni vraiment versé dans le plaisir de la reconstitution, ni dans le plaisir de filmer un corps, ni dans pas grand chose, Venus Noire est un film d'un vide sidérant, pas très clair sur les sentiments qu'il cherche à véhiculer, ne s'interessant à rien, à aucun aspect de son personnage, et de son histoire.
C'est une oeuvre froide qui oublie d'être totalement dérangeante. Juste désagréable.
Ni bon, ni mauvais, car l'assiette est vide.