Qu'est-ce que Dory ferait...

Je ne sais pas depuis combien de temps le projet d'une suite a été annoncée. Il faut reconnaître qu'on a attendu 11 ans ! D'abord baptisé le Monde de Nemo 2, il a été modifié et a évolué en Monde de Dory avec comme héro notre poisson-chirurgien préféré. Ce qui est logique en sens sachant le grand défaut du précédent film est qu'elle était le seul personnage a ne pas avoir un grand développement et que le film s'auto-suffisait à lui même pour les 2 principaux. Donc super-idée pour une suite. Et on l'a eu. Diagnostic ? Nous allons voir ça.

Star Wars 7 et Dory même combat

Avant de critiquer ce film, j'en profite pour revenir à Star Wars 7. En effet, 6 mois plus tard et avec la sortie du DVD/Blue-Ray (que je n'ai pas encore revu, j'ai acheté le Blue-Ray, mais il est toujours sous cellophane), il y en a toujours qui croit encore qu'il s'agit d'un remake du 4. Et bien j'espère que ses même personnes vont dire exactement la même chose pour Dory parce que si jamais ce n'est pas le cas, on peut décemment dire qu'ils cherchaient n'importe quel prétexte pour dire que Star Wars 7 est nul. Parce que le Monde de Dory, c'est pratiquement le même procédé que Star Wars 7, ils ont repris la même trame scénaristique.

Là où cela devient encore plus voyant que dans Star Wars, c'est que dans le film, on connais nos personnages principaux dont on sait tous de leurs caractères et but. Cela dit, le film exploite bien d'autre choses que de faire une répétition bête et méchante.

Aux origines

Dory (Ellen DeGeneres/ Céline Monsarrat) est toujours le même poisson-chirurgien que dans le précédent film, mais avec quelques choses de différents. Elle n'est plus aussi positive et est consciente que son trouble de la mémoire immédiate est un vrai fardeau pour elle. Cela dit son positivisme fait qu'à beaucoup de moments, elle en fait toujours aussi voir de toutes les couleurs aux animaux qu'elle rencontre, en particulier Marin

Marin (Albert Brooks / Franck Dubosc) reste toujours le même et ... c'est là le problème. Je n'ai pas l'impression qu'il est changé tant que ça entre les 2 films. Ses relations avec Nemo (Hayden Rolence/ Timothé Vom Dorp ) sont certes différentes et plus proches, mais envers Dory il reste toujours le poisson-clown surprotecteur. Bien sûr c'est un trait de caractère du personnage mais le fait que la différence ne se fait pas ressentir est étonnant. Cependant, il forme un bon duo avec Némo qui est lui par contre très en retrait.

Parmi les autres personnages, On est en terrain connu et les nouveaux sont bien plus exploités que les anciens.

Hank (Ed O'Neill/Philippe Lellouche) est l'un des nouveaux venus les plus mise en avant. C'est un poulpe cynique qui veut s'évader de l'aquarium au lieu de retourner dans l'océan. J'aime bien se personnage et le film l'utilise vraiment bien en mettant à profit ses talents de camouflages. Au contact de Dory, il va changer afin de l'aider au mieux.

Destinée (Kaitlin Olson/Mathilde Seigner) est aussi un beau personnage et les créateurs ont bien fait de la choisir de part la continuité

C'est un requin-baleine myope et qui aidera Dory à retrouver sa famille. Elle forme un super duo avec Bailey le bélugua (Ty Burrell/ Kev Adams). Ce dernier est un bon personnage assez secondaire mais qui a aussi son moment de gloire (j'ai bien aimé la manière dont il a réussi à guider Dory et l'aspect travailler de l’écholocation.

J'en profite pour parler de la VF car il y a effectivement Kev Adams dans le lot. Et bien il joue très bien le béluga. C'est à peine si j'ai reconnu sa voix et son style. Il devrait avoir de meilleurs rôle plus souvent (bref de jeter à la poubelle des rôles comme Aladin. A mince, il a les Profs 3 de programmer).

Ensuite on a aussi les otaries Fluk joué par ...Idris Elba ? Encore ? Quand je disais qu'il était dans toutes les productions Disney ! (et en VF c'est Gilles Morvan) et Rudder (Dominic West/ Guillaume Lebon). Ils forment un bons duos et me font penser aux poissons qui guidaient Marin et Dory dans le un. Cela dit, ils sont à la fois nonchalants et sympathiques. Les parents de Dory sont...les parents de Dory (Eugene Levy/Michel Papineschi et Diane Keaton/Catherine Davenier). Et c'est tout. Les anciens sont assez caméo à l'intrigue que ce soit Crush (Andrew Stanton/Jérôme Pauwels oui ils n'ont pas rappelé Samy Naceri) ou M Raie (Bob Peterson / Emmanuel Jacoby), Claire Chazal (alors que V.O c'est Sigourney Weaver) ou Enjoy Phénix (tellement subtile que je ne m'en souviens plus). Par contre j'aimais bien l’huître doublée par Emmanuel Curtil. Il était marrant.

Cela dit, le ton dominé par Dory peut paraître de temps à autre assez lourd et pesant, là où dans le précédent film , il était plus mesuré. C'est à peu près le grand reproche que j'ai à faire

Alors Dory tu fais quoi ?

Là je vais m'attarder sur la réalisation. Je la trouve semblable au premier volet, mais les réalisateurs ont eu la bonne idée de ne pas trop utiliser les références et de mettre des effets cinématographiques bien pensés. D'une part les flash-back sont vraiment bien utilisées et d'autre part le film intègre aussi de la vue subjective et une fin avec des ralentis ! Le film n'a pas cherché à innover mais à tenter plusieurs bonnes idées qui fonctionnaient parfaitement bien et ça c'est classe. L'esthétique est vraiment aussi bonne , les animaux sont tout aussi dynamiques et cette fois on a bien plus une sensation de drame. Attention, je ne dis pas que le premier n'avait pas de sensation de drame, sauf que là le drame est mieux exploité et fait que malgré la lourdeur que peut nous imposer Dory, on s'attache à elle. Et ça c'est classe. Surtout que ses doutes font qu'à la fin, j'ai bien cru qu'ils n'allaient pas s'en tirer

Malgré le happy ending plus intimiste. Je trouve que globalement l'histoire est bien menée et c'était cool.

Vers un 3e Finding ?

Ce film n'est pas aussi bien que le précédent opus (en même temps pourquoi essayer de faire mieux) mais il est tout aussi prenant et vraiment à voir. Bref, je vous le recommande fortement, mais soyez prêt à parler comme une baleine. Sinon, la lourdeur vous submergera.

Version fun de la critique ici