Ce film est une adaptation très libre du roman. En plus de nos 4 héros, Paula White, la fille de l’ancien explorateur Mapple White rejoins le groupe pour retrouver son père. Alors que dans le roman, Le Professeur dis qu’il avait déjà fait une expédition et que White étais mort. Un triangle amoureux se forme entre Paula, Malone et Lord John Roxton (qui est devenu vieux et n’a plus le même age que Malone). C’est ennuyeux et inutile… mais bon époque oblige… cette romance est présente… L’équipe capture un brachiosaure et le ramène en ville, il s’échappe et sème le chaos. Dans le livre, Challenger avait également ramener un dinosaure, c’était un ptérodactyles. Il n’y a qu’un seul homme-singe (pour des raisons budgétaire sans doute) alors que dans le livre, il n’y en avait des centaines qui crée de l’angoisse chez le lecteur avec des scènes impressionnantes : la crevasse et le village de ses chaînons manquants. Globalement les ajouts sont plus ou moins intéressant, mais mon préféré reste le dinosaure ramener à Londres et qui terrifie la population. Tien, ça me fait penser à un autre film ?
Et oui 8 ans après ce film, King Kong va être un rad de maré et marqué l’histoire du cinéma. Petite anecdote : Quelques mois avant la sortie de King Kong, une productrice à demandé à First National de ramener toutes les copies du film pour les brûler. Pour que les spectateur ne se demande pas si il avait déjà vu ce genre histoire avant. Heureusement qu’il existe des compagnies comme Lobster Films qui retrouvent, restaurent et distribuent des films anciens qui ont eu une mauvaise conservation et exploitation.
Les personnages sont sympathiques :
L’Edward Malone du film est fidèle à celui du roman. Il veut plaire à Gladys qui lui demande de faire des choses héroïques pour l’épouser ensuite. Par contre, il prend moins de risque, ce qui le rends moins courageux et entreprenant…. Lloyd Hughes joue bien.
Le professeur Challenger veut prouver ses théories en fesant le voyage vers ce monde hostile et sauvage, et retrouver Mapple White. Ici, il est plus humain. Je l’ai bien apprécier, son excentricité ma fait sourire. Wallace Beery est parfait dans le rôle, sa stature est fidèle aux descriptions de Conan Doyle et sa barbe est bien restitué.^^
La personnalité entreprenante et réfléchis de Lord John Roxton m’avait bien plus dans le roman où il était l’idéale masculin que Malone aurait des difficultés à atteindre, ce qui permetait de les confronter. Ici, il est actif mais on se centre trop sur sa relation avec Paula, qui comme dit plus tôt est chiante… Lewis Stone fait ce que lui demande faire, de façons naturelle.
Paula White est un personnage spécialement inventé pour cette adaptation. Comme dit plus haut, elle sert aux triangle amoureux et recherche son père. 1925 oblige, c’est une femme amoureuse et qui ne s’est pas ce défendre toute seul… Bessie Love joue bien.
Le professeur Summerlee est le rival scientifique de Challenger. Les deux hommes qui se détestent au début de l’aventure vont finir par s’entendre. Le personnage est le cliché de l’explorateur. Avec lui on fait une petite référence à Sherlock Holmes, l’autre création de Doyle. Il à lui aussi une loupe et à un moment du film porte la casquette de Sherlock Holmes. Arthur Hoyt joue bien même si il est un peu effacé par rapport aux acteurs cités plus haut.
La réalisation est bonne. Les plans sont très souvent des images fixes, les possibilités de la caméra était encore limité à l’époque. J’ai bien aimé les scènes où on voit ce que Malone écrit et les plans sur les journaux. Des teintes de couleurs sont utilisé pour représenter le moment de la journée (à l’époque la lumière artificielle n’existé pas) Il y a le bleu pour la nuit, le jaune pour le soleil et l’orange pour les lampes et les bougies.
Les effets spéciaux ont été fait par Willis O. Brien (le futur animateur star de King Kong) assisté par Marcel Delgado. Ils prenait des éponges qu’ils recouvrait sur des armatures métalliques qui représentés les dinosaures. Puis O. Brien les animés image par image (stop-motion) le résulta est très réussi pour l’époque. Il a étudié la gestuelle des dinosaures et leurs comportements à partir des livres existants sur le sujet. Ce qui les rends crédible. De plus, il leur donne de l’humanité. J’ai beaucoup aimé les passages en animation.
J’ai vu le film dans sa restauration de 2016. Robert Israel a composé une musique très réussi dans le styles des années 20 : des flûtes, des percussions, des violions, ect. Elle accompagne avec justesse le film.
Le monde perdu est un film assez inégale mais les effets spéciaux de Willis O. Brien et l’aura de l’auteur de Sherlock Holmes permet à cette adaptation d’être toujours de bonne facture malgré ses défauts évidents.