La formule d'animation de Sony typée Spider-Verse n'est pas toujours gage de réussite. En témoigne ce long-métrage dirigé par Chris Williams, où les techniques originales utilisées chez le Tisseur demeurent minimes ici, voire imperceptibles. Effectivement, elles sont occasionnelles et Netflix a subvenu à la majeure partie de la production avec des CGI simples, et plutôt fades. Les modèles 3D sont lisses, et manquent de détails (persos, décors), semblant être extraits d'une base de données. Le Monstre des Mers ne se rattrape pas non plus du côté de son histoire, qui dévoile pas mal de similitudes avec Dragons. On nous présente un monde où des pirates chassent des monstres marins, tout en ayant l'objectif d'abattre une créature légendaire terrorisant la population. Finalement, le cœur et la bravoure d'une enfant remettent en question ces décennies à guerroyer sans raison apparente. C'est aussi basique que le standard graphique, qui va surtout s'adresser aux plus jeunes, notamment dans un style visuel très coloré où les créatures singent presque les Pokemon. L'action manque cruellement de rythme, et la bande-son fait également défaut, supportant tant bien que mal le récit vers une résolution et morale très faciles.