Les blagues les plus scabreuses ne sont pas toujours les meilleures. Comme vous le savez sûrement, les étudiants de la Fac de Médecine ont un humour bien particulier, ce qui donne parfois lieu à des bizutages de très mauvais goût, ou à des farces du genre macabre. Jouer avec des cadavres devrait être interdit, surtout lorsqu’il s’agit de piéger un ami et de le faire batifoler avec les restes d’une fille. Drôle de façon que d’humilier quelqu’un, surtout quant la personne n’est déjà pas très équilibré de base, l’expérience peut alors carrément virer au trauma. Nous ne serons pas ce qu’il adviendra de lui, si ce n’est que le groupe de mauvais plaisantins se retrouvent trois ans plus tard à bord d’un train pour se mettre la tête à l’envers toute la nuit entre deux tours de magie. Mais la soirée costumé va rapidement dérailler, car l’un des invités se met à suriner les passagers. Qui est le tueur derrière le masque ? Quelles sont ses motivations ? On imagine sans trop de mal que cela à sûrement quelque chose à voir avec l’introduction même si David Copperfield aussi charmant soit-il, semble être le coupable idéal à mesure des crimes commis.
Terror Train noue habillement le monde des illusions à ses penchants meurtriers, où le port du masque sert autant à s’amuser qu’à dissimuler ses noires intentions. Au regard des slasher ayant saturé le marché de l’époque et rapidement lasser les spectateurs, celui-ci possède le high concept de se dérouler au coeur d’un train en pleine hiver canadien. Alors les meurtres ne brillent pas par leur originalité certes, et s’avère même plutôt convenu, mais le choix d’employer un tueur se travestissant en revêtant différent déguisement est déjà moins rebattu que l’éternel équarrisseur bourrin à la gueule balafré où le masque relève d’un simple gimmick. Le récit joue d’avantage la carte du huit-clos et mise sur une atmosphère anxiogène auquel son héroïne Jamie Lee Curtis déjà auréolée d’une réputation de Scream Squeen pour ses interprétations dans Le Bal de l’Horreur ou bien un certain Halloween la nuit des masques, apporte une vrai valeur ajoutée d’autant que celle-ci s’avère nettement moins « innocente » que ce que l’on serai tenté de penser. Il y a presque une forme de légitimité dans cette vengeance machiavélique tant les victimes flirtent avec les barrières de la moralité sous couvert de leur propre « normalité ». N’est de blanc que la neige dans ces vastes contrées enneigés.
Plus on est de fous, plus on rit. Sur l’Écran Barge, tu trouveras toute une liste de critiques de films complètement DIN-GUES !