Jean-Jacques Annaud est un réalisateur qui a quand même une filmographie des plus éclectiques.
De coup de tête à la guerre du feu, en passant par l'Ours et l'amant, il s'agit d'un touche à tout, et en règle général c'est plutôt réussi.
En s'attaquant à l'oeuvre d'Umberto Eco, il nous emmène dans une ambiance glaciale et extrêmement hostile.
Nous sommes en 1327 et nous voilà embarqué dans abbaye Bénédictine avec Guillaume de Baskerville et son jeune novice Adso de Mek.
Déjà la trouvaille du film c'est ce duo, avec l'immense et charismatique Sean Connery parfait dans le rôle de ce franciscain ayant soif de connaissance, soif de tout, mais également osant allez là ou on ne va pas, et à l'époque c'était de provoquer la sainte inquisition.
Le nom de la rose nous narre donc cette ambiance très fermée, et cette manière d'apprendre et de se cultiver, quitte à en sourire.
Et le sourire, voir le sourire fait peur, ou représente une espèce de diable.
Ambiance très Sherlock Holmes concernant l'enquête ce Nom de la rose est passionnant à plus d'un titre.
La relation entre le maître et le novice, l'atmosphère très particulière de cette abbaye, et enfin ces mystérieux crimes.
Du début à la fin, nous sommes pris par cette ambiance glaciale, et par la manière dont tous les personnages n'osent pas.
Sean Connery est parfait et sa sobriété est aussi dans la réussite de ce film.
Quand on regarde le Nom de la Rose, nous entrons dans une période de l'histoire de la religion pas très jolies, et l'idée d'y avoir ajouter une enquête criminelle passionnante, et très enrichissante dans tous les sens du terme est la vraie trouvaille du roman d'Eco.
Pendant ces deux heures, nous restons accrochés aux moindres bons mots de Guillaume de Baskerville, et sa manière de penser.
Enfin nous suivons ce trajet initiatique du jeune novice qui va tout simplement découvrir la vie et tout ses plaisirs, même interdits.