Jim Carrey + Virginia Madsen = 23 (lettres) (merci la trivia IMDb)

J'avais gardé un très mauvais souvenir de ce film vu à sa sortie au cinéma. L'occasion se présentant, je l'ai revu et, alors que je m'attendais à passer un mauvais moment, ça s'est pas trop mal passé.

Durant tout le film, je me suis demandé pourquoi j'avais tant détesté ce film? Je me souvenais de la mauvaise fin mais rien d'autre. C'est ça, en fait. La fin est nulle. Les explications prennent du temps et semblent tirées par les cheveux. Mais tout le cheminement est plutôt intéressant, la façon dont l'obsession prend possession du personnage est prenante et on ne s'ennuie pas vraiment. En plus, Schumacher a la bonne idée de raconter un double récit : un ancré dans le présent, et un autre ancré dans un univers sombres où les détectives privés cotoient les femmes fatales. Un mélange narratif qui fonctionne. Le revoir a donc été excitant durant 1h10, c'est-à-dire durant l'enquête. Après c'est une autre paire de manche.

SPOILER
Plutôt que de faire de Jim le tueur du bouquin, peut-être aurait-il été plus intéressant de ne pas jouer la carte du twist, c'est-à-dire en terminant le film sur Jim complètement fou. Il pourrait devenir le tueur du bouquin, mais juste à cause de son obsession, pas parce qu'il l'a réellement été. Dans ce dernier cas, le problème vient que tout le passé psychiatrique attérit comme un cheveu sur la soupe. DOmmage
FIN du SPOILER


Si la mise en scène souffre de quelques effets de style dont ons e passerait volontier, Joel parvient tout de même à insuffler une ambiance à son film et le visuel qui m'avait rebuté lors de mon premier visionnage m'a paru comme un bel hommage aux vieux pulp detectives. Jim Carrey, qui se détourne des comédies l'espace d'un film, convainc. Enfin il y a un bon paquet de jolies nanas. En ce qui concerne Virginie Madsen, je me demanderai toujours comment est-il possible qu'elle soit issue du même vagin que son frère Michael?

Bref, Le nombre 23 est un thriller sympathique et en même temps le portrait intéressant d'un homme qui souffre d'une névrose obsessionnelle. Dommage que la fin soit si naze.