Vu sur Mosfilm.
Un "western" russe avec la fin de la guerre civile post-révolution de 1917 en toile de fond. Probablement trop frileux pour réellement aborder l'Histoire, il se centre sur une histoire d'hommes, anciens compagnons d'arme (comme le montre un joli prologue très détaché du corps du film) déchirés par cette nouvelle ère et essaie parfois de développer une certaine mélancholie un peu poussivement (notamment grâce à une piste de cuivre récurrente). Le tout est assez chaotique dans sa narration (grâce à un sens du montage assez... incroyable) et sa direction plus encore que dans ses changements d'humeur fréquents.
La constance du film le pousse également à proposer un ensemble d'acteurs à la qualité de jeu assez disparate: certains plutôt bons (dont une tête qui m'était familière), d'autres médiocres et quelques-uns mauvais (à moins que leur récitation n'ait été ainsi exigée?). Mikhalkov s'improvise acteur et montre toujours le même manque de talent, mais il sait heureusement se vendre niveau image (là où il n'avait pu le faire dans Romance cruelle) avec quelques moments "classes". L'élément le plus dérangeant dans le domaine des acteurs reste toutefois le doublage, une tendance qui semble assez répandue dans le cinéma soviétique.*
Enfin, on ne peut pas ne pas mentionner un dernier élément très fluctuant du film: le changement constant de film couleur à N&B, qui semble tout aussi aléatoire que réfléchi par moments, tel un certain film culte de Claude Lelouch, et ne fait que renforcer l'impression d'amateurisme qui se dégage de ce film somme toute divertissant.
Score: 6,5/10
Plaisir: 2/5
Un film autant tourné vers l'Italie voire les Etats-Unis que vers son passé.
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