Dizzy Gillepsie Harrison est un jeune adolescent, le souffre douleur de tous les petits camarades de son lycée. Grâce aux (bons ?) conseils de Luther, un taulard, il décide de changer de look et de personnalité avant d'intégrer un nouvel établissement et de se créer une nouvelle personnalité. Il est maintenant Gil Harris, « le nouveau », tout le monde veut l’avoir avec lui, il est un moteur du lycée, une bête de charisme. Mais tout mensonge est fragile.
Notre héros est incarné par le malingre et crédible DJ Qualls, tandis que les charmantes Eliza Dushku et Zooey Deschannel jouent les rôles féminins l’entourant, pour citer les acteurs adolescents s’en sortant le mieux. La bande-son est à l’image des années 2000, du rock pour ado, avec quelques références soul et funk plus classiques et bien intégrées. Le film ne manque pas de caméos, pour les amateurs.
Même si le début craint la potacherie, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, l’humour du film se révélant bien trouvé. C’est notamment le cas de cette scène inspirée de Braveheart pour l’équipe de football locale, il ne s’agit pas seulement de faire une référence mais de l’utiliser pour ressouder un lycée bien mal en point avant l’arrivée de Dizzy/Gil.
L’émancipation de la petite créature fragile qu’est l’adolescent est un thème cher à tout teen-movie, mais parfois traité par dessus la jambe. Le nouveau n’apporte rien de bien plus, peut donner parfois l’impression de répéter ce qui se fait ailleurs, mais propose des personnages attachants avec une véritable énergie positive. Une situation qui peut parler à beaucoup d’adolescents, la difficulté de trouver sa place, l’envie de tout changer, de devenir populaire quitte à se mentir à soi-même. Et rappeler des souvenirs aux plus grands.