Sami vit dans une cité HLM, cumule les dettes et doit accepter un job de veilleur de nuit pour se sortir de la misère. Au même moment, un richissime homme d’affaire donne carte blanche à son rejeton pour qu’il s’offre le cadeau de ses rêves. Il n’en fallait pas plus pour qu’il choisisse Sami en guise de nouveau jouet…
45ans après Le Jouet (1976) de Francis Veber avec Pierre Richard, c’est au tour de James Huth (Lucky Luke - 2009) de s’y atteler après la pitoyable version américaine, une comédie aux relents racistes et qui ne s’en cachait pas. Dans Le Joujou (1982) de Richard Donner, un magnat de la presse « offrait un noir » (dixit le personnage dans le film) à son fils blanc, cette fois-ci, c’est un ultra-milliardaire qui offre un arabe, ok…
Le film se repose uniquement sur le choc des milieux sociaux, avec d’un côté, ce père de famille pété de thune qui ne ressent aucune émotion, tous les deux vivants dans un somptueux château mais incapable de vivre heureux de leurs acquis et de l’autre, des prolétaires vivant dans une cité pourrave du 93, sans le sou et bientôt au chômage, mais qui, comble de l’ironie, sont heureux de leur triste sort car ils peuvent compter sur leurs amis et les résidents de leur HLM (la morale de l’histoire se devine en un rien de temps : pour vivre heureux, vivez fauchés).
Au final, c’est complètement claqué du cul, du début à la fin le film ne fera que se reposer sur le pantin qu’est Jamel Debbouze qui nous rejoue toujours la même partition depuis près de 20ans. Côté scénario, c’est plus ou moins un copié/collé de l’œuvre originale, simplement mise au goût du jour. Néanmoins, pour un film catalogué comme étant une comédie familiale "tous publics", il est assez surprenant (et dommageable) d’y dénombrer autant d’injures ("putain", "nique ta race", "enfoiré", "chien de bâtard", ...), très franchement, j’aurai été bien embrassé si j’y avais été avec mon fils…
Nous avons clairement à faire ici à l’exemple typique du remake inutile, alors même que l’œuvre originale n’avait pas rencontré le succès escompté et qu’elle se suffisait à elle-même… Que font nos scénaristes ? Vous êtes tellement en manque d’imagination que vous n’avez rien trouvé de mieux que de recycler cette histoire ?
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