Lui (Clovis Cornillac), son fils prenait des médicaments et meurt dans un accident de voiture. Elle (Marie-Josée Croze), son mari est mort après avoir testé d’autres médicaments. Tous deux veulent savoir la vérité. Ce polar semble, de prime abord, être une charge manichéenne contre les laboratoires pharmaceutiques qui utilisent les êtres humains comme cobaye, puis il s’avère plus complexe, donc plus intéressant. Les scènes d’action sont réussies, Cornillac est parfaitement à son aise dans ce rôle de bûcheron, Croze beaucoup moins, surjouant, trop hystérique. L’intrigue, bien ficelée, ne laisse que peu de répit, soutenant un bon rythme. Malgré un final assez remarquable, beaucoup de zones d’ombres subsistent, pourquoi pas, mais ici cela nuit à la cohérence, de même que la séquence conclusive, qui nous ramène vers le pamphlet contre les laboratoires. A vouloir mélanger ainsi une trame de polar avec le traitement d’un problème de société, Thomas Vincent s’égare un peu, et amoindrit les qualités intrinsèques de son film.