Je revois régulièrement le film et mon ressenti est à chaque fois différent, chaotique, un peu comme le film. Je peux le trouver magnifique et la fois suivante me dire que c'est un nanar…
Bon, il ne faut pas se voiler la face. Le film est beau, un peu trop de couleurs vives, mais c'est le style. On sent l'envie de bien faire. Il y a beaucoup de passages en extérieur, des vrais décors avec ses châteaux et demeures qui lui donnent un certain cachet qui ne vieillit pas avec les années, un peu comme les films de capes et d'épées que j'affectionne particulièrement.
Le film vrille dans sa 2e partie avec un changement de ton qui ne plaira pas à tous avec des acteurs en roues libres, des CGI du monstre pas toujours réussis et des passages nanardesques…
Ce changement se fait juste après avec la première vraie apparition de la bête et c'est mon passage préféré du film. Non pas la baston stylée sous la pluie du début ou le plan de Marc Dacascos avec son combat contre la bête où il passe sous un rondin de bois avec des piques au ralenti. Non.
La scène où la jeune femme – qui se promène seule dans la dangereuse campagne française – vient secourir le mouton et sans le voir glisse dans la boue. Surprise pour elle et pour nous aussi, l'effet marche bien. La tension monte, l'image est belle, quelques effets avec des arrêts sur images, ralenti… bruitages… etc… et bien sûr la bête qui n'est presque pas montrée.
Après cette séquence, on va pouvoir voir la bête sous tous les angles, et ce n'est pas forcément toujours réussi. J'aime quand les choses sont suggérées plus que montrées frontalement…
Petite réaction à chaque visionnage avec Marc Dacascos aux origines multiples (japonaise, chinoise, hawaïenne, etc...) qui interprète un Nord-Amérindien ! ! ! ! ???? Merci les années 2000…