Peut-être suis-je trop pragmatique, que j'en demande trop, mais quand je regarde un film, j'aime que ça me raconte une histoire. Car pour moi, ce parc ne raconte absolument RIEN.
Si ce n'est le premier rendez-vous entre deux lycéens, où ils se racontent d'énormes banalités, jusqu'à ce que le garçon doit partir, laissant la fille toute seule et dans une deuxième partie nocturne, qui semble évoquer le fantastique, mais comme façon de se décrocher la mâchoire à force d'ennui.
Le film a beau durer 72 minutes, ça a été une punition absolue du début à la fin, où je repensais à cette phrase de Billy Wilder, en parlant de l'opéra, où le concert commence à 20h00 et deux heures après, il n'est que 20h15. Tout y est horrible dans cette histoire, c'est vraiment de l'épouvante à mes yeux, on dirait que c'est une caricature d'un certain cinéma d'auteur français, où des plans semblent s'étirer interminablement, sans raison. Par exemple, le couple va boire à un point d'eau, ils boivent, et dès qu'ils quittent le champ, la caméra reste fixe encore durant trente secondes, pourquoi ? En quoi c'est un plan magnifique ? Ou comme celui où on voit des nuages où elle s'extasie de voir ...des nuages ; sacrée découverte !
Si je sauve une seule chose, c'est la scène où la fille envoie des textos à son copain, qui a du partir précipitamment, et on voit sa réaction en temps réel, avec les messages qui apparaissent à l'écran, alors que la partie diurne du film s'arrête pour passer à la nuit.
Où là, j'ai beaucoup ri, sur une seule idée, pas bête en soi, mais tellement ridicule à l'écran : pour une raison précise, la fille décide de revenir en arrière. Donc, elle décide de refaire tout le parcours qu'elle a effectuée avec son copain... en marche arrière ! Sans oublier le gardien, le troisième et dernier personnage du film, dont je ne peux rien dire, mais je peux dire que je n'ai pas vu ce film, je l'ai subi.
Car dans l'expression des relations amoureuses, même un film comme Les beaux gosses me parait plus juste ou pour la métaphore de la nature, avec le bruissement des feuilles, je préfère revoir Lady Chatterley.