Va comprendre pourquoi le film s'appelle ainsi, alors qu'il n'a strictement rien à voir avec le livre de Gaston Leroux. Peu importe, c'est l'un des plus beaux giallos qui soient, d'ailleurs tellement beau, tellement haut, qu'on peut se demander si c'est encore un giallo tant il brise toutes les frontières de genre par son universalité et son ambition à tous niveaux. C'est un grand film point barre, un film d'angoisse comme un film psychanalytique, dont le point central est de régler le conflit entre une mère (disparue) et une fille (devenue adulte) et que ce conflit est insoluble. On peut donc dire que c'est un film d'horreur psychanalytique, qui m'a évoqué aussi bien Rosemary's Baby de Polanski (d'ailleurs la musique de Piovani cite quelques accords de celle de Komeda, comme si elle voulait tisser un lien) que le moins connu Fata Morgana de Vicente Aranda, qu'il est superbe dans sa mise en scène, chaque plan est pensé et cadré avec un soin et une originalité rares, et qu'il est de ces films qui hanteront longtemps le spectateur après visionnage.