Une jeune femme, dont la vie se résume à son travail, et limite quelques secondes accordées à son amant, rencontre un homme qui lui parle de magie noire et de vaudou. Dès lors, elle va avoir des visions, plus particulièrement d'elle et de souvenirs enfouis depuis son enfance.
Totalement inédit en France, Le parfum de la dame en noir est une très bonne surprise, mettant en valeur cette actrice si rare que fut Mimsy Farmer. Elle a surtout fait carrière dans les années 1970 et 80 en Europe, avant d'être aujourd'hui décoratrice, mais elle avait une présence magnétique, peut-être dû également à ses cheveux blonds platine. On pense au giallo, à Rosemary's baby, mais le film de Francesco Barilli (dont c'est le premier sur les deux qu'il réalisera) a quand même une certaine patte visuelle, avec ces gélatines de couleur, qui semblent aussi montrer la folie dans laquelle rentre peu à peu la jeune femme. On s'amusera aussi de la post-synchro parfois hasardeuse des acteurs, qui n'est pas très juste, dirons-nous...
Tout cela jusqu'à une dernière partie que je n'imagine pas être tournée aujourd'hui ; son côté radical, avec le trauma de l'enfance qui nous est expliqué, est d'une grande force, au point de la consumer.
Peut-être manque-t-il d'autres personnages, car Mimsy Farmer est constamment à l'image, mais si c'est un documentaire sur cette actrice, c'est autant réussi que la qualité cinématographique du Parfum de la dame en noir. Qui n'a d'ailleurs rien à voir avec le roman de Gaston Leroux...