3 ans après le triomphe du premier opus, Coppola nous livre une deuxième partie du Parrain. Bien que souffrant de la comparaison avec son grand frère (qui est parfait pour moi), la deuxième partie du Parrain mérite tout autant son succès.
Alors qu'il est à la tête de la Famille Corleone, Micheal doit maintenant conserver son pouvoir et se défendre des attaques d'autres familles. En parallèle, le spectateur découvre dans des flash-backs (c'est LA particularité superbe de cet opus) l'enfance, l'arrivée au états unis et les débuts dans le crime de Vito Corleone (incarné par un Robert de Niro sompteux).
Tout commence et tout finit de la même façon, en famille. Encore une fois, la famille est un des (si ce n'est pas LE) thème principal du film. Cependant, dans cet opus, on s'attardera un peu plus sur les conflits familiaux (la relation Kay-Micheal ou Fredo-Micheal). Toujours plein de symbole, le Parrain II nous invite dans les coulisses d'une politique tachée de sang mais aussi dans un Little Italy du début du XX° siècle où les familles de demain se forgent.
Le Parrain II, c'est la vision de Coppola sur le pouvoir. L’accession au pouvoir (avec les flash-backs de Vito) et la conservation de celui-ci. Ce pouvoir, alors qu'il sauve Vito et sa famille (de la pauvreté et de la rue), ronge Micheal. Ce dernier, dans sa froideur et ses calculs, laissera le pouvoir le conduire à l’impensable, faisant passer la Famille devant la famille.
Ce deuxième opus, pour moi plus profond et complexe, aborde encore plus de thèmes par le vecteur de l'histoire de la famille Corleone, la violence qui ronge la Sicile, l'immigration, le dilemme entre loi et prospérité, le couple ...
C'est donc dans la suite du chef d'oeuvre qu'est le Parrain que Coppola présente cette deuxième partie, tout aussi délicieusement dure et esthétique, pleine de sens cachés et de symboles.