C’est le cas avec Le parrain. Des flashbacks retracent les débuts de l'Empire Corléone, avec un De Niro magistral. Pacino de son côté est méconnaissable en regard du premier épisode. Une chape de plomb semble désormais peser sur ses épaules. Depuis son arrivée au pouvoir, il a les mains couvertes de sang et la violence qu'il réprouvait est devenue sa seule et unique politique, mais surtout sa seule solution pour rivaliser avec ses ennemis. Une fois encore la famille Corléone est sur la selette et le détour par le tribunal ne fait que confirmer cette impression. Côté récit, la violence grandissante du premier volet se fait nettement plus rare dans cette deuxième partie qui préfère faire la part belle au psychologisme des principaux protagonistes. La principale force de ce deuxième volet c'est qu'il ne nous présente plus les membres de la famille Corléone comme des mafieux mais comme des hommes, avec leurs doutes et leur souffrance.