Après la mort de Vito Corleone, son fils Michael (Al Pacino, royal) a repris les rênes de l’organisation. Mais son commandement implacable lui vaut des ennemis, et certains se trouvent au sein même de sa famille…
Après le succès mérité de son premier film, Francis Ford Coppola, épaulé de Mario Puzo, auteur des romans, au scénario, nous offre un deuxième volet dans l’exacte lignée de son prédécesseur. Si le scénario reste très similaire au premier film, l’ambiance s’en différencie suffisamment pour qu’on n’ait pas l’impression de ne voir qu’une vulgaire copie... Force est de reconnaître tout de même que cette suite n’a pas la force ni le souffle du film originel, et souffre davantage d’un certain manque de rythme, étant donné qu'on doit attendre les vingt dernières minutes pour retrouver des scènes dont la puissance parvient presque à égaler celles du premier.
Mais si on s’émancipe de la tutelle du Parrain premier du nom, les qualités évidentes de cette deuxième partie sautent aux yeux, à commencer par un casting toujours très juste, au sommet duquel trône Al Pacino, excellemment secondé par Robert Duvall, lui aussi impressionnant, et intelligemment mis en exergue d’un Robert de Niro, parfaitement choisi pour succéder à Marlon Brando, dans les flashbacks retraçant le parcours de Vito Corleone. Et la musique légendaire de Nino Rota et la photographie parfaite de Gordon Willis ne sont pas en reste pour faire de ce film un grand film, auquel il ne manque qu’un Marlon Brando pour être hissé au rang de chef-d’œuvre.