Source d'un nombre incalculable de dérivés vidéo, Le Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles a apporté un souffle inédit à l'animation traditionnelle avec son histoire de brontosaure orphelin à la recherche d'une paisible vallée légendaire. Naïf mais déterminé, le jeune Petit-Pied va s'attacher à une bande de dinosaures tous aussi différents que les autres, aux personnalités multiples : Cera la tricératops hargneuse, Petrie le ptérodactyle hilarant, Becky la saurolophus bavarde et son compagnon de fortune Pointu le stégosaure glouton et muet.
Ancien animateur blasé de chez la firme aux grandes oreilles, Bluth avait prouvé avec Brisby et Fievel et le Nouveau Monde que l'animation américaine n'était pas synonyme de production Disney. Il persévère de plus belle, toujours chapeauté par Spielberg (pour la dernière fois), avec cette aventure préhistorique originale et envoutante portée par des personnages identifiables, des décors somptueux et une qualité d'animation à jamais époustouflante.
Ainsi, avec son histoire attendrissante, ses valeurs simples et ses séquences d'action inoubliables (qui n'a pas eu peur, enfant, devant les apparitions de Dents Tranchantes ?), Le Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles reste un chef-d'œuvre du genre, plusieurs fois copié à travers ses suites en vidéo mais sans aucun doute inégalé, les compétences et le style de Don Bluth étant tout simplement uniques. À noter l'assassinat avant la sortie du film de la jeune Judith Barsi, dix ans, qui doublait Becky et dont les "Oui oui oui !" du personnage seront gravés sur sa tombe par les fans 17 ans après sa disparition tragique.