Apparemment, ce film ne fait pas l’unanimité, c’est sûr, mais bien évidemment, personne ne pourra y rester indifférent. C’est-à-dire que Mark Osborne, le réalisateur, touche là à une œuvre sacrée de Saint-Exupéry, « Le Petit Prince ». Pour nombreux d’entre nous, ce livre aura bercé notre enfance, impossible d'échapper à cette histoire merveilleuse, qui mérite amplement son succès. Moi-même, je l’ai lu étant tout petit, et malheureusement, je n’en garde pas une idée suffisamment claire pour noter l’originale, mais je peux m’atteler à la critique de ce film, qui a fait rejaillir des souvenirs profondément endormis en moi, et qui m'a rappelé à quel point sa lecture a été importante dans la vision de ma vie.
L’histoire est racontée à travers les yeux d’une enfant qui manque de magie dans son quotidien. En effet, elle mène une enfance rigoureusement orchestrée par sa mère, veillant à lui offrir un avenir certain, et qui par un heureux hasard fera la rencontre d’un vieil aviateur marginal (que l’on connait bien), et qui lui racontera ses aventures passées, dont sa fameuse rencontre avec le Petit Prince. Cette façon d’aborder l’histoire originelle m’a entièrement convaincu, car elle permet de démontrer les valeurs de l’œuvre et ce qu’elles impliquent sur la vie de cette petite fille, mais aussi à chaque enfant qui sommeille dans le cœur des spectateurs. En plus d’être intelligente, l’intrigue saura nous surprendre avec des apports bienvenus à la toute fine, grâce à l’astéroïde métaphorique du futur potentiel de la petite héroïne (ou plus simplement, de la rigueur du monde des adultes), vers lequel elle fonçait tête baissée avant de rencontrer l’aviateur. Les thèmes nous invitent aussi à nous interroger sur la mort, avec délicatesse et poésie.
La musique est aussi remarquable.
En ce qui me concerne, j’ai adoré ce film et je ne saurais en faire que des éloges. Rien n’est laissé au hasard et tout est harmonieux malgré la grande variété des situations et des lieux visités. Entre rêverie et réalité, le fantastique s’immisce et se synthétise dans une simple formule « on ne voit bien qu’avec le cœur » et pour être tout à fait exhaustif : « L’essentiel est invisible pour les yeux ».
https://www.cineanimation.fr/