Le cinéma hexagonal continue son pillage éhonté de la bande-dessinée franco-belge, avec cette adaptation du Petit Spirou, réalisée par Nicolas Bary.


Après Astérix, Blueberry, Ducobu, Largo Winch, Les Profs, Boule & Bill, Tamara, Adèle Blanc-Sec, Valérian - j'en passe et des meilleures - et avant Spirou et Fantasio, Gaston Lagaffe, Cédric et Kid Paddle cette année, tous les personnages à succès de nos BD semblent condamnés à subir les derniers outrages sur le grand écran.


A l'exception du Astérix et du Marsupilami de l'ami Chabat et du Tintin de Spielberg, toutes ces adaptations se sont avérées être sacrément nulles au mieux, et d'immondes merdes au pire. Et, pour un sacré paquet d'entre elles, des comédies minables, à l'ambition d'un téléfilm France 2, portées par des gamins insupportables et toujours les mêmes comiques plus ou moins has been. Bref : la honte.


Et malheureusement - sans surprise mais malheureusement quand même, ce Petit Spirou est du même tonneau. Complètement nul. Une comédie (?) même pas drôle, sans ambition aucune, sans âme, sans idée, sans rien. Un film très moche d'une heure vingt, reposant sur les épaules d'un gamin jouant mal (mais ce doit être pour être raccord avec le futur Spirou de Thomas Solivérès), entouré d'une bande de copains jouant tout aussi mal, tous encadrés par une poignée de noms connus afin de vendre le film, j'ai nommé François Damiens, Pierre Richard et Philippe Katerine.


Trois acteurs qui peuvent être très drôles, mais qui n'ont ici rien à jouer, et qui sont d'ailleurs assez peu présents. Ce qui est d'autant plus dommage que pour le coup, François Damiens était un monsieur Mégot idéal sur le papier. Comme Le Petit Spirou est sympa en version papier. Mais certaines choses ont juste besoin de rester sur le papier.


Comprenons-nous bien : j'aime beaucoup le Petit Spirou, comme de nombreuses bédés ayant déjà eu les honneurs (touss touss) d'une adaptation cinéma, mais il faut vraiment arrêtez d'adapter n'importe quoi. Sérieusement : où sont l'effronterie et l'éveil sexuel du personnage ? Toute l'impertinence et la friponnerie de la BD ? Restés dans la bibliothèque. Avec l'âme de la série, donc.


Enfin, je ne vais pas tirer plus longtemps sur l'ambulance, et me contenter désormais d'attendre sagement un bon gros bide commercial. Qui sait, peut-être qu'un jour, les concernés comprendront que l'adaptation de bande-dessinée est un exercice difficile et exigeant, et qu'il ne suffit pas de plaquer des noms de personnages sur un scénario-type pour en tirer quelque chose de présentable.


Inutile de préciser que ce film ne vaut pas dix pages d'un album du Petit Spirou.


Allez, on attend Les Aventures de Spirou et Fantasio en avril, maintenant ! Préparez votre panier de tomates !

ServalReturns
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le 6 oct. 2017

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ServalReturns

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