La créativité gambadant dans les bois

A côté des grosses productions américaines et de l’industrie japonaise, il existe des productions plus alternatives avec des propositions plus artistiques et brut, et dans le monde, deux productions ont réussit à s’affirmer: la production cinématographique française, et les co-productions de Saloon studio. Saloon Studio est un studio d’animation irlandais installé à Kilkenny, et que l’on connait surtout pour des propositions qui respirent d’une poésie visuel et que l’on voit surtout comme les grands perdant injuste des Oscars avec leurs derniers films: Chant de la mer et Parvana, une enfance en Afghanistan. Mais magré ces désillusions, le public de connaisseur est toujours à lattente de la nouvelle production alternative venu d’Irlande qui saura proposer autre chose et nous inviter à voyager. Cet année sort WolfWalker (ou Le peuple loup en français), et des deux autres productions précédentes, celle ci est de loin la plus intéressante.
Graphiquement c’est le film qui exploite le plus son animation et propose des choses rarement vu. On a des transitions qui imitent les effets optiques des caméras lors du cinéma muet avec des ouvertures à l’iris, on a une volonté de représenter la meute de loup comme une seul et même antité donc on va représenter des formes abstraites qui vont naviguer et avoir des mouvements fluide et organiques... le film est bourré de bonnes idées, et c’est très bien fait. Cependant l’aspect croquis et storiboard suggéré par les traits de construction encore visible sur certaines scène est irrégulière et est parfois trop accentué, ce qui peut parfois nous faire sortir du film. Cela apporte effectivement un contraste entre le conte imaginaire qui retourne dans son format originel, à savoir le papier, et entre des différentes transition et les jeux d’animation 2D qui permettent de vraiment accentuer le côté fantastique et féérique du film. Mais il y a parfois un trop grand décalage entre des scènes qui se retrouve très bien travaillé et des scènes où les décors sont plat, où les figurants ont des expressions faciaux très incertain, et des personnages qui parfois peinent à bouger dans l’espace.Il y a certains plans où vraiment l’animation galère et devient à la limite du grotesque tant il manque des images et des dessins pour rendre la chose fluide et travaillé. Mis à part cela, le film est d’une poésie folle et d’une justesse en terme de narration qui est saisissante. On peut regretter quelques moments où il manquerait une scène pour bien expliquer les éléments mis en jeux. Parfois on sent une envi de raccourcir le récit et d’être rapide pour tout finir dans les temps tout en ne pas dépassant, mais cele ampiète sur le ryhtme de narration qui est par moment trop rapide, et parfois éclipse totalement des éléments de scénario super important. Je ne m’attarderai pas là dessus par peur de spoiler mais la scène finale a des éléments qui ne sont pas introduit, qui sont logique dans la construction du récit et dans le propos de fond du film, mais qui paraissent forcés et/ou inaproprié alors que non, c’est juste que ces éléments n’ont pas été introduit comme il faut.
On passe finalement un très bon moment devant ce film qui, malgré quelques maladresses dans ses dialogues et un méchant qui fait un peu trop penser à un méchant de dessin animé, qui n’est que méchanceté sans trop de profondeur. Il y avait moyen de soulever quelques thèmes et quelques nuances par rapport à sa place dans le village et son objectif qui peut être noble mais qui est trop entâché par un propos féministe trop en avant. Sans être mal venu, le propos de fond du film et le cheval de bataille du long métrage prend parfois trop le pas sur les possibilités du récit en terme de propos politique et culturel, et même si l’intention est noble et est globalement très réussit, on aurait souhaiter que le film aille plus loin. Parfois on a des personnages qui interviennent et qui apportent de la nuance notamment un villageois qui est contre les loups mais souhaite aider la jeune héroïne, mais ils sont soit pas assez exploité, soit diluer pour proposer quelque chose de plus manichéen. C’est un choix, mais était-ce le bon ? Pour un film plus marquant et plus abouti, on peut y émettre quelques réserve. Cela ne change en rien la qualité indéniable du film.


14,25/20


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Youdidi
7

Créée

le 10 juil. 2021

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Youdidi

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