Un vent de fraicheur dans l'animation

La première chose que l'on voit dans ce film, c'est le côté géométrique des personnages et des décors. On sent que l'on n'est pas dans un film d'animation classique.

Les décors de la ville très géométrique s'approchent même du cubisme tant ils sont intelligemment réduits à des formes géométriques. Tandis que ceux de la forêt ressemblent plus à des croquis, par leurs côtés brouillon et organique. Ces différences graphiques soulignent discrètement les oppositions des deux milieux et arrivent donc à se marier à l'intrigue.

Il en est de même pour l'animation. En ville, les personnages sont animés par une ligne claire. Alors qu'en forêt ils ont ajouté à cela le reufs (l'animation en croquis faite préalablement à l'animation final) qui s'ajoute pour souligner le côté sauvage.

Aussi, ils ont le courage d'user de différentes perspectives. Pour rappeler le côté moyennage. Ils utilisent une perspective de tapisserie pour les arrière-plans en extérieur. Donnant un style géométrique et visuellement très beau. C'est quelque chose que je trouve d'autant plus appréciable quand on voit que d’autres filmes d'animations comme les Disney ou les filme Américains d'une manière plus générale, ne cherche pas à se renouveler graphiquement et cherche bêtement à s'approcher du réalisme que donne la prisse de vue réelle sans penser à quoi cela sert au récit.

En bref, c'est visuellement beau et cohérent graphiquement.

Pour ce qui est de l'histoire, ce film a le mérite de traiter d'un compte en s'émancipant du style lissé de Disney. Et en réussissant à produire un récit s'approchant plus de la culture Irlandaise si chère à Tomm Moore. Le principal bémol majeur à mes yeux ait que la fin soit relativement prévisible pour peu que l'on ait déjà un peu vue des films.

En bref, je ne peux que vous conseiller de le voir. C'est un excellent film d'animation, poétique et beau.