Il y a des films particulièrement difficile à critiquer tant ils vous marquent.
Nous voici en présence de l'oeuvre majeur de Polanski.
Encore un film sur la barbarie ordinaire de la seconde guerre mondiale.
Mais ici, la musique va faire se retrouver les peuples. Les plus barbares seront un peu plus humain...
Tout d'abord, c'est l'histoire d'un isolement. Szpilman va petit à petit se retrouver seul, quittant sa famille, ses amis, ses proches, les connaissances et puis enfin, son foyer. La caméra suit cet isolement, écrasant petit à petit le héros dans son cadre oppressant. Jusqu'à la solitude complète dans un petit grenier.
En parallèle nous assistons pendant cet isolement à la montée lente de la barbarie et de la sauvagerie nazie.
Et tout le film est construit ainsi, l'un grandi pendant que l'autre s'enferme. Et ils sont partout, même dans ce grenier, ils le trouvent.
Ce film, que l'on pourrait qualifier de claustrophobique enferme le spectateur dans l'errance de Szpilman. Enfermé de toute part, physiquement, mais mentalement, vivant au jour le jour, sans avenir.
Une scène parmi les autres est particulièrement perturbante. Celle où il regarde ses mains de pianiste devenues inutiles dans ce monde déshumanisé.
Et à la fin, que reste t'il?
La vie reprends son court. Le film ne trace que la parenthèse de la vie de Szpilman. Une parenthèse longue, horrible et inhumaine. Et on en retient la morale que l'on veut:
-Malgré la guerre, l'homme reste homme et la vie continue.
-L'art, qui nous différencie de l'animal sauve les âmes et passe au delà des langages
-Le temps qui passe, malgré les épreuves ne nous change pas en notre for intérieur...
La liste pourrait être longue.
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