Très étrange objet que ce Tourist trap, qui ne se casse pas la tête sur le scénario (slasher basique avec prétexte d'une panne de voiture pour plonger dans l'horreur) mais qui parvient à trouver une identité visuelle forte malgré sa grande inspiration de massacre à la tronçonneuse. Son boogeyman est un clone de leatherface, avec le masque, la chevelure et la carrure. Et son obsession pour les mannequins se révèle plutôt originale pour l'époque, ouvrant le chemin à Maniac. Mais c'est avec son petit argument fantastique que Tourist trap trouve la petite touche qu'il fallait pour rester dans les mémoires. En prenant pour prétexte de la télékinésie (une pensée pour Carrie ?), il donne vie aux décors et à ces mannequins, ce qui finit clairement par fonctionner en montrant tous ces objets animés des mêmes intentions machiavéliques de leur maître, comme une armée docile se déchaînant sur nos personnages. Sans que ces derniers ne se démarquent beaucoup, Tourist trap parvient à créer et à garder une ambiance jusqu'à son final, suffisamment pour traverser les époques et rester un moment agréable pour le cinéphile nostalgique.