Ce qu'il y a de bien à mettre la note maximale à un film, c'est que l'on n'a pas à se creuser la cervelle pour trouver quelques faiblesses insignifiantes.
On peut se concentrer sur l'essentiel.
Sur le scénario magistral, brillant pastiche des caper movies à l'américaine, qui, non content d'être simplement enthousiasmant, propose en sus un sous-texte social sur les travers de l'Italie d'après-guerre, une belle histoire de solidarité et d'amitié entre laissés-pour-compte (qui réserve quelques moments sombres aussi délicieux que cohérents, et évite ainsi de se vautrer dans la mièvrerie), et des amourettes tellement mignonnes qu'elles m'ont attendri au lieu de me donner envie de me pendre avec mon câble Ethernet (comme c'est le cas habituellement).
Sur les protagonistes géniaux, terriblement attachants non pas en dépit mais grâce à leurs innombrables défauts profondément humains, et dont les relations, féroces comme émouvantes, sont marquées du sceau de l'authenticité et de la légèreté.
Sur la réalisation, jamais prise en défaut.
Sur la fin, sublime.
Et enfin et surtout sur la plus grande qualité que l'on puisse trouver dans une œuvre du genre, à savoir celle d'être hilarante de bout en bout.
Une merveille, tout simplement.