Confus, bavard et sans punch, Le Pionnier de l'espace n'est pas un chef d’œuvre méconnu du genre. Pourtant, ce film dégage le doux parfum naïf des films de science-fiction pré-Neil Armstrong. La navette en carton-pâte, la simplicité des opérations spatiales et le fantasme autour des conséquences réelles d'un voyage de ce genre sur l'être humain font tout le sel du film, qui échoue malheureusement dès que le téméraire pilote revient métamorphosé sur terre.
Une partie alléchante, mais expédiée en trois coups de cuiller à pot, minée qui plus est, comme le reste du métrage, par des dialogues pseudo-scientifiques et philosophiques rigolos mais redondants.Les personnages simplistes, servis par des acteurs moyens, n'aident pas, non plus que le ton hésitant entre film d'épouvante timide et drame militaro-scientifique.
Le tout se tient néanmoins au niveau de la forme, soignée, et des effets spéciaux rudimentaires mais efficaces. Le maquillage du monstre est surprenant, bien aidé par un N&B qui évite la nanardisation de son apparence.
Pas antipathique, pas inintéressant : tout simplement loupé.