Les seules choses intéressantes dans ce film sont, malheureusement, sans rapport avec une quelconque qualité cinématographique. Un premier intérêt est que ce film rend bien compte de l'état d'esprit d'une époque, ici les années 50, où l'on se passionne pour la conquête de l'espace, passion pouvant aller comme dans le film jusqu'à la griserie et, en même temps, on s'en inquiète. Un deuxième intérêt est le fait que, pour surfer sur le succès des films américains de cette même décennie, et pouvoir être mieux distribué, le film fait tout pour donner l'impression d'être une production américaine. L'action est censée se passer en Amérique, l'acteur principal est américain, les voitures sont américaines, beaucoup de plans sont tournés dans les alentours d'une base américaine située en Grande-Bretagne, etc. Le film est cependant anglais et a été tourné complètement en Angleterre, saufs quelques plans de route rajoutés au métrage. Et, sur ce point, il faut reconnaître qu'on pourrait s'y tromper. Malheureusement, le scénario n'est qu'un mauvais démarquage du célèbre et très bon film film de Val Guest, La marque, les dialogues sont d'un sérieux assez pesant, le monstre est peu convaincant et, surtout, il n'y a aucune qualité cinématographique dans ce film, aucun plan intéressant, aucune idée de mise en scène. Robert Day fait simplement correctement son travail, sans idée et sans génie.