"Le plus bel âge" fut d'abord un téléfilm, figurant au sein d'une collection thématique sur la jeunesse initiée par la chaîne Arte, avant d'être exploité en salles dans une version légèrement rallongée.
C'est une œuvre qui me parle car j'étais moi-même étudiant en hypokhâgne dans ces années-là, comme les jeunes héros du film, même si l'ambiance d'une classe préparatoire en province n'avait rien à voir avec celle décrite ici, dans un grand lycée parisien.
Ancien enfant acteur ("Les amitiés particulières"), plutôt connu ensuite pour ses activités de producteur, Didier Haudepin se charge de mettre en scène ce drame sentimental au sein d'une certaine jeunesse française, s'appuyant sur un quatuor de comédiens prometteurs qui incarnent alors la nouvelle génération : Elodie Bouchez, Melvil Poupaud, Gaël Morel, sans oublier la très séduisante Sophie Aubry (qui n'aura pas la carrière espérée).
"Le plus bel âge" est un joli film très imparfait, parfois maladroit voire un peu ridicule, qui dégage toutefois une atmosphère trouble plutôt réussie, entre critique sociale, amours tourmentées, et dénonciation du bizutage dans certaines écoles.
Sa courte durée permet une certaine efficacité narrative, même si par conséquent le dénoument pourra apparaître abrupt.