Le premier mot qui me vient à l'esprit en pensant à ce film c'est "dommage".
Dommage parce que ce film de "propagande" est beaucoup trop premier degré pour présenter un quelconque intérêt tant il est répétitif dans la diffusion de ses idées. Il sacralise la productivité en déshumanisant TOUS les aspects de la vie des travailleurs, en inculquant un sentiment de culpabilité à toutes les sauces, et en présentant les workalcoholics comme des exemples et les membres de la direction comme des figures paternelles soucieuses de leurs protégées.
Dommage parce que les ficelles employées sont tellement grosses qu'on est forcé de passer par un micro malaise à la vue de cet asservissement porté fièrement comme LE credo des personnes responsables.
Dommage parce que le film comporte tout de même quelques plans intéressants qui marquent bien certains passages avec un certain style. La scène finale résume bien tout le film : un plan serré sur le visage d'une employée en larme en train de vérifier la qualité d'une lentille optique; elle s'essuie régulièrement ses yeux pour poursuivre son travail en évitant de laisser des larmes couler sur le microscope. Elle pleure parce que, tiraillée par la culpabilité de ce qu'ELLE a considéré comme une faute professionnelle, elle préféra rester travailler à l'usine plutôt que de revenir au bercail pour voir une dernière fois sa mère mourante....