Que ceux qui crient au chef d'œuvre s'achètent des lunettes et ils verront (juste une seconde) Jean Peters sortir de sa baignoire… en maillot de bain noir ! On remarquera aussi que l'agent communiste est si fort qu'il sait déceler à l'œil nu un microfilm incomplet, on ne saura jamais d'ailleurs ce qu'est devenu la partie manquante, ni ce qu'est devenu le méchant après s'être échappé de sa souricière. Ça fait désordre tout ça ! Ensuite il y a l'anticommunisme, moi je veux bien, on n'en est pas mal à en être revenu…. mais encore faut-il que ce soit subtil, car là c'est tellement primaire et rabâché (oui, rabâché) que c'en devient ridicule, le communisme figure le mal absolu sans que personne ne sache dire pourquoi ? L'intrigue est très faible, mais Fuller s'en fiche ce qui l'intéresse c'est de s'attarder sur les deux personnages principaux, seulement s'il est vrai que Peters crève l'écran (quelle belle femme !), Widmark n'est pas vraiment à l'aise dans le rôle. Le film possède néanmoins quelques bons atouts : une très belle photo, la fabuleuse scène d'entrée dans le métro, un bon rythme, quelques bonnes castagnes et surtout le visage de Jean Peters. Difficile de trancher entre ce qui est bon (voire très bon) et ce qui ne l'est pas, on dira donc que c'est moyen.