Jean Reno est Milo Malakian, parrain d'une petite mafia franco-arménienne toujours dans le collimateur de la police mais jamais coincée pour ses crimes. Milo doit désormais composer avec un commissaire vigilant.
Le polar de Laurent Tuel a pour lui sa modestie et la simplicité de sa mise en scène: pas d'affectation stylistique ni de violence complaisante et malsaine. On suit l'intrigue mi-policière, mi-familiale sans ennui ni passion non plus....Car sa simplicité est aussi une limite du film. On le mesure d'abord à un scénario un peu terne, ni véritablement singulier ni astucieux. Ensuite, même si le réalisateur n'a pas l'ambition de jouer les Coppola ou les Scorsese, ses mafieux à l'arménienne n'ont sans doute pas suffisamment de charisme et d'étoffe, de telle sorte que le film manque d'intensité. La description du clan Malakian évite la "frime" tout en restant assez superficielle au sens où le lien social, l'appartenance au groupe, qui font généralement l'intérêt des "familles", ne sont pas ici très significatifs.