Un western d'Anglais, j'adore. On est dans les années 1750, vingt ans avant la Révolution américaine et la France perd ses dernières illusions outre-Atlantique.
L'Ouest et la Frontière étant des notions somme toute relatives, l'histoire se passe en Pennsylvanie. Les forts sont occupés par les soldats de Sa Majesté, les fusils sont chargés par la bouche (c'est Torpy qui va être content), on ne parle pas encore d'Etats-Uniens (fine allusion pour que Scritch apprécie ma critique). Bref, le bon vieux temps des colonies.
Tout ce folklore permet de s'échapper subrepticement de l'univers du western classique pour aller flirter avec le film de pirates. Même si ici, il n'y a pas l'ombre d'un bateau, les costumes, les pistolets à poudre et les barriques de rhum suffisent.
Pour ce qui est du contexte historique, on a affaire aux premières révoltes de colons américains contre l'autorité obtuse de Londres, on sait ce qu'il adviendra quelques années plus tard.
Au niveau ciné, l'histoire se laisse agréablement regarder, John Wayne passe son temps torse nu et camouflé, tel un Rambo de l'époque. L'époque, parlons-en deux secondes. 1939, l'année de la renaissance du western, l'année de la Chevauchée fantastique, déjà de la RKO, déjà avec John Wayne, déjà avec Claire Trevor. Il manque juste John Ford.
PS : Toujours ma sempiternelle interrogation. Pourquoi la période révolutionnaire est-elle si peu traitée à Hollywood ? Vu l'amour de la patrie et de leurs idéaux des Américains, vu le côté consensuel (c'est pas la guerre de Sécession) du sujet, ça reste un mystère pour moi.
Si quelqu'un à une théorie, même fumeuse, je suis preneur.