Quand il se retrouve devant une comédie adaptée d'une pièce de théâtre avec Patrick Bruel en tête d'affiche, le cinéphile a généralement le réflexe de se munir d'un bon oreiller moelleux dans le but de faire un bon gros dodo, convaincu qu'il ne ratera rien d'exceptionnel. Dieu merci, je n'avais plus d'oreiller sous la main, et j'ai été dans l'obligation de subir un film... qui m'a finalement bien amusé.
S'il joue parfois la facilité, balançant deux ou trois bons mots faciles, "Le prénom" remplit pleinement son contrat, c'est à dire divertir, faire passer un bon moment à son audience. Plutôt bien écrit, construit efficacement, enchaînant les révélations et les règlements de compte avec la vitesse d'un lapin en rut, "Le prénom" égratigne dans la joie et la bonne humeur nos préjugés, nos manies, notre égoïsme, que l'on soit bien-pensant, arriviste, enceinte ou à la limite de la nationalité suisse.
Porté par un casting en forme (bien que Patrick Bruel soit légèrement à la traîne), "Le prénom" est un huis-clos divertissant et sympathique, loin d'être inoubliable mais qui n'a pas volé son succès.