Je n’ai rien contre les films français. Je sais, mes critiques concernent essentiellement des films sortant de notre cher hexagone. Ce tableau de mes goûts n’est que très partiel ; j’aime le cinoche français dès qu’il est bon. Le dernier fusil, le cercle rouge, Le petit lieutenant pour faire moins ancien, la Reine Margot … Le cinoche français peut vraiment me plaire et je tâcherai de plus le mettre en avant, promis. Mais je dois aussi le faire pour ces multiples BDs et livres que je consomme … cher lectrice / teur, donne-moi un peu de temps ^^U.

L’un des genres que j’apprécie sans ergoter, ce sont les comédies ; pas vraiment les plus récentes, non – je me demande toujours le Pourquoi du Comment des Ch’tis – mais un De Funès, ça me fait toujours du bien. Un Corniaud, une Grand Vadrouille, et bien sans me cacher derrière mon petit doigt, j’apprécie. La liste serait bien longue, j’ai aussi apprécié les débuts du Splendide, j'aurais pu citer les Nuls, Audiard mais la critique doit reprendre ses droits : je suis ici pour un Prénom.

Le théâtre et le cinoche peuvent faire bon ménage ; une économie de moyens, des acteurs pour les acteurs, des dialogues ayant un sens et devant faire mouche car aucun paysage ou scène d’action ne viendra sauver l’œuvre : voici une « french touch » de la comédie. Oscar, le Dîner de Con, le Père Noël est une ordure, la Cage aux folles, autant de réussites dans leur genre.

Le Prénom fait honneur à cette série d'adaptations de pièces à succès. Si Bruel est le plus faible des têtes d’affiche, il n’en livre pas moins une prestation honnête, sachant être détestable à souhait. Judith El Zein n’a rien de transcendant (donc cohérente dans son rôle de femme de Bruel …), mais le trio suivant est efficace : Berling, en prof bobo moralisateur, Valérie Benguigui, géniale femme soumise et pauvre prof de français de collège ayant abandonné toute ambition pour son mari et ses enfants et, enfin, Guillaume de Tonquédec, énorme, impeccable, coincé, drôle, parfait.

Certes, se taper une nouvelle fois les questionnements de bobos parisiens peut lasser. Mais les dialogues sont savoureux, on dépasse pour une fois les comédies à 2 francs dont on nous arrose trop souvent au détriment d’un cinéma français qui n’a pas besoin de ça et qui mérite autre chose, on passe 1h50 vraiment sympa à défaut d'être transcendante. Comment mettre à mal une amitié en faisant éclater des années de non-dits à partir d’une blague foireuse, voilà un scénario simple, efficace et parfois, l'espace d'une minute, j’ose, jubilatoire.

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le 28 avr. 2013

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Aqualudo

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