Edward et Mickey
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Adaptant l’histoire de Mark Twain à la sauce Disney, le court-métrage Le Prince et le Pauvre est bien plus qu’un chouette court-métrage, c’est aussi un passage de relais entre deux âges du studio.
Reprenant les personnages de Mickey, Dingo, Pluto, Pat Hibulaire et tant d’autres, il semble être le dernier hommage à ces nombreux courts où l’écurie Disney s’égayait dans différentes aventures, inspirés ou non de contes de fées ou d’histoires célèbres.
Le Prince et le pauvre eut même droit à sa sortie en salles comme pour les vénérables ancêtres des premiers temps. Il fut diffusé avant un autre long-métrage emblématique de cette époque, Bernard et Bianca au pays des kangourous. Mickey n’avait d’ailleurs plus eu les égards d’une présence au cinéma depuis 1983 avec un autre court, Le Noël de Mickey, autre adaptation de Dickens. La fidèle souris n’a alors plus la cote depuis quelques années, ses projets animés se font rares, sa présence sur les grands écrans encore plus, mais le marché de la télévision et de la vidéo lui assurent tout de même une présence régulière auprès des enfants.
Mickey n’est toutefois présent ici que comme support pour d’autres personnages, tels que crées par Charles Dickens. Dans un royaume médiéval, un pauvre bonhomme et un prince qui s’ennuie se rencontrent et finiront par échanger leurs places, avant de mieux accepter leurs sorts et de déjouer la conspiration du capitaine de la garde royale, Pat Hibulaire.
L’aventure est menée tambour battant, sans temps morts, en n’oubliant pas de faire de ses personnages les héros ou les victimes de plusieurs farces qui amuseront. C’est assez efficace, suffisamment prenant.
Mais ce qui impressionne le plus c’est la qualité technique de l’ensemble. Le Prince et le Pauvre voltige de plans, d’une mise en scène parfois plus posée pour installer la pesanteur de sa scène, pour mieux rebondir ou tourner autour de son sujet quand l’action se fait plus mouvementée. Le tout dans un cadre moyenageux qui rappelle certains vieux contes de fées animés, avec cette architecture de maisons ronde et un peu lourde ou ce château trop grand pour ce Prince.
Le Prince et le Pauvre est alors le dernier projet réalisé de manière traditionnelle dans les studios Disney, la création de cellulos et son enregistrement vidéo, avant son remplacement par le Computer Animation Production System (CAPS), un ensemble de procédures notamment numériques. L’animation traditionnelle de la compagnie avec ses outils signe ici ainsi son chant du cygne, même si d’autres films proposeront encore un rendu assez proche des habituelles productions Disney, avant que l’animation numérique ne supplante tout.
Créée
le 16 avr. 2024
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