C'est triste une comédie ratée, surtout quand elle est pleine de bonnes intentions et s'ingénie à saluer le sacre du printemps et l'arrivée du dégel. Le scénario est léger comme une plume mais lourdement accentué, pas par la mise en scène, plutôt correcte, mais par le récit laborieux et l'accumulation de scènes de quiproquos. On y voit une scientifique et une artiste de music-hall échanger leurs rôles et berner toute la gent masculine, dont la compétence est mise à mal. Ce côté féministe est ce qu'il y a de mieux dans Le printemps qui s'en prend à doses homéopathiques à certains travers de la société soviétique. Courageux, mais à côté fleurissent plusieurs scènes de pure propagande qui ne font pas dans la dentelle. Et puis, péché suprême, on ne s'amuse pas beaucoup dans cette comédie aux semelles de plomb.