Entre dérive existentielle et fêlures du passé, les amants de Rimini cherchent l'obscure clarté de la rédemption. Mélancolie de la fatalité.
La tonalité du film est assez désespérante mais il est d’une belle mise en scène de ce qu’on peut appeler l’ennui existentiel ou la dépression mélancolique … J’aime beaucoup son titre original « La prima notte di quiete » La Première Nuit de quiétude, qui évoque la mort... Une belle histoire d’amour tragique, une mélancolie persistante induite par les images de Rimini , son climat, les décors parfois sinistres presque fantomatiques . Et pourtant, il y a de la lumière, celle de cette rencontre de deux solitaires autour de l’art, de la peinture, la beauté de cette jeune femme. Delon, y est particulièrement ténébreux, fragile, impénétrable dans ses secrets, un peu « loser » dans sa vie sentimentale mais qui s’anime avec cette passion amoureuse qui pourrait venir le guérir, le sauver, le réparer. Il est d’une présence incroyable et parvient à bouleverser. La fin du film est particulièrement poignante.