Le prophète prend l'ambitieux pari de mettre en images les enseignements philosophiques et spirituels de l'oeuvre du poète Khalil Gibran.
Un pari qui a de quoi repousser au vu des premières minutes du film loin de passionner. C'est au départ l'histoire classique d'une petite fille effrontée ne parlant plus depuis la mort de son père. C'est quand elle rencontre Almustafa exilé dans la contrée imaginaire d'Orphalèse que le long-métrage prend une toute autre tournure...
Almustafa en traversant la ville pour retrouver son navire va dispenser en poésie toute la sagesse qu'il a notamment acquise durant les 12 ans de son exil. Sa sagesse n'a pas pour but d'être prise pour argent comptant, mais d'éveiller les consciences dans un monde limité par les interdictions et gangrné par la possession. Mais comment les poèmes du livre de Khalil Gibran peuvent-t-ils seulement prendre forme sur grand écran ?
Le prophète c'est tout simple, mais terriblement efficace, c'est le "Fantasia 2010", le Fantasia de la poésie. Chaque poème récité prend la forme d'un court - métrage d'animation réalisé par un grand nom de l'art ou de l'animation. Nous retrouvons ainsi Joann Sfarr, Roger Allers (Le roi lion, Aladdin, La petite sirène, ...) Tomm Moore (Le chant de la mer, Brendan et le Secret de Kells) ou encore Gaëtan et Paul Brizzi. Le fil conducteur devient alors plus pertinent et illustre de belle manière les différents tableaux.
Cette diversité artistique renforce avec panache cette philosophie simple du cycle de la vie qui raconte l'amour, le besoin, la vie, la mort, le temps, l'espace, la Terre et l'être humain. L'oeuvre littéraire de Khalil Gibran est un guide spirituel universel et intemporel, le film d'animation qui en découle n'en propose pas moins, au contraire il rend cette histoire du monde accessible à toute la famille.
Ma petite pépite coup de coeur du moment, elle vous porte, vous questionne, peut vous bouleverser et vous marquer pour un long moment...