J'avais peur de ce film. Peur que derrière cette allure de film de genre ce soit pas vraiment le cas. Et heuresement c'est vraiment pas une déception. C'est ce que je pense que le genre doit etre dans le cinéma français.
Le cinéma français peut proposer du grand spectacle et on l'a vu avec les 3 mousquetaires mais bon l'idée n'est pas nécessairement de faire comme les américains. L'idée est de garder notre identité et surtout de parler de nous.
Et c'est ce qu’arrive vraiment bien a faire ce film. A parler de la france, a manipuler son folklore et ses paysages (pas toute la france, mais une partie choisi) pour créer des images marquantes et forte qui nous reste en mémoire. Pour moi ça sera la course poursuite sur les échasses dans un champs de mais. rien que cette image c'est deja une victoire pour moi.
Ensuite le genre sert a parler de thématique par procuration, sans nécessairement avoir un parallélisme total mais de jouer sur une puissance d'évocation.
Ici le rascime, la discrimination sont les sujet principaux évoqué par le biais de l'ellement fantastique du film : les mutations.
Et rien de plus équivoque que le pere qui utilise le "putain de bestioles" apres que son fils ai été attaqué. Parfaite illustration d'un racisme ancrée, enfouie qui malgré de bonne intentions ressort a la première occasions de stigmatiser la masse pour l'acte d'un individu, un racisme bien français.
ensuite sont brassé une multitude de sujet jamais frontalement mais par l'évocation ce qui chez moi fonctionne souvent mieux : l'écologie forcément avec cette nature qui se vengerait jusqu'a nous reprendre carrément nos proches, la fin du monde, la pandémie qui se rappelle a nous. Mais aussi les maladies mentales, avec nos proches placé en institution et qui deviennent des poids ou même des menaces. Le divorce avec cette famille en pleine séparation forcée et l'enfant qui vit le départ de sa mère comme un abandon. Mais aussi le deuil, vécu par le pere. Enfin plutot la confrontation a un deuil imminent comme face a une maladie.
Et finalement le film m'a parlé la ou je ne m'y attendais pas une chronique adolescente avec comme il est souvent le cas un rapport a la puberté quand le corp change. Les films de loups garous avait déjà balisé la chose mais ici ça fonctionne bien.
tout ça m'a fait pensé un peu a mad max fury road qui arrive a brasser énormement de chose sans vraiment s'y plongé mais par l'univers qu'il mets en place.
Ensuite j'ai aimé l'aspect langoureux du film, Thomas Cailley avait déja reussi ça sur son premier film. Il y a une forme d’errance rythmé qui caractérisent les deux films. Peu de réalisateurs arrivent a faire ça. le dosage est bon entre contemplation et action.
Techniquement le film est impécable, généreux et surprenant. Les designs fonctionent parfaitement et son fascinant. Il y a peu et a la fois on ne ressent pas un manque ou une frustration ni un coté "économique" des effets.
j'ai des réserves sur le comédien principal qui joue Émile. Un poile trop artificiel sur pas mal de petites choses a mon gout. Que ce soit au début sur le coté "ado" qu'a la fin sur le coté "bête"
J'avais peur de passé a coté et j'y ai trouvé vraiment ce que je cherche dans le fantastique français que je voudrai voir s'imposer.