C'est lors de la Cérémonie des Césars que j'ai découvert ce film, qui m'était jusque lors totalement inconnu. C'est notamment celui des effets spéciaux qui m'a intrigué et m'apporta la curiosité de le regarder.
Le réalisateur nous dépeint un monde dans lequel une partie des êtres humains se transforme petit-à-petit en animaux de tous genres.
En centrant son récit sur la relation d'un père et de son fils, dont la femme/mère a muté à son tour, c'est du rapport à la différence que nous parle le film, que nous l'acceptions ou que celle-ci provoque chez nous la peur, le rejet, voire plus.
Une œuvre qui pourrait rappeler, de par son aspect fantastique, la manière dont elle traite les métamorphoses à l'écran et/ou la façon dont elle sont perçues par les autres, me faisant grandement penser à l'univers des X-Men.
La scène d’ouverture est exemplaire, flirtant avec les codes du film catastrophe, mais je pense aussi à cette scène dans un champ visuellement éblouissante.
La relation entre le père et son fils, mais surtout l’évolution de leurs personnages, sont exemplaires. Romain Duris, comme toujours, impressionne par son talent d’acteur et apporte énormément d’émotion au film.
Mais la vraie découverte, c’est Paul Kircher. Même, si j’étais dubitatif sur les premières minutes, plus le film avançait, plus il a réussi à m’emporter pour être finalement LE grand atout du film.
Sans jamais en faire des caisses, le duo arrive profondément à nous toucher. On pourra cependant regretter que l’excellente Adèle Exarchopoulos n’ait ici qu’un rôle anecdotique.